Travailleuses et travailleurs du sexe : Papouasie-Nouvelle Guinée

De Hong Kong à la Norvège, Amnesty International détaille la situation des travailleurs du sexe de  zones géographiques et contextes très différents. Quel que soit le pays,  la situation de ces personnes est partout alarmante et révèle une absence de garantie et de respect de leurs droits et de leur sécurité. 

Papouasie-Nouvelle Guinée : des lois répressives qui conduisent à des violations des droits humains  

Dans ce pays, il est illégal de tirer des revenus du travail du sexe et d’en organiser la vente.

Le premier chef invoqué pour poursuivre les travailleuses et travailleurs du sexe en justice est l’homosexualité qui reste une infraction dans ce pays.

Les lois pénales permettent  à la police de les menacer et les détenir arbitrairement en toute impunité.

Les violences à leur encontre -notamment viols et meurtres- atteignent des niveaux extrêmes et 50 % des travailleuses et travailleurs du sexe de Port Moresby, la capitale, auraient été violés par des clients ou des policiers.

C’est le cas de Mona, une travailleuse du sexe, sans abri :

"Les policiers se sont mis à nous frapper mon ami [un client] et moi... Six policiers ont eu des relations sexuelles avec moi, l’un après l’autre. Ils étaient armés de pistolets, alors je n’avais pas le choix. Je n’ai personne pour m’aider et aller au tribunal pour les dénoncer. J’avais très mal, mais j’ai laissé faire. Si je m’adresse aux autorités, elles ne pourront pas m’aider parce que le travail sexuel est illégal en Papouasie-Nouvelle-Guinée."
Mona, travailleuse du sexe, sans abri

De même, la police utilise des préservatifs comme éléments à charge contre des travailleuses et travailleurs du sexe. Mary, une travailleuse du sexe, a expliqué :

" Quand nous sommes attrapés ou détenus par la police, s’ils trouvent des préservatifs sur nous, ils nous rouent de coups et disent que nous faisons la promotion du sexe ou que nous propageons des maladies comme le VIH. Les policiers nous demandent de l’argent, ils nous menacent ou nous disent de leur donner une certaine somme. Nous la leur donnons, parce que si nous refusons, nous avons peur qu’ils nous rouent de coups."
Mona

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