« Love shop » vs « sex-shop »

Ceux qui suivent ce blog depuis sa création ou ceux qui ont bien voulu le parcourir, savent le peu d'appétence que j'ai pour les sex-shops façon « boucherie ».

Les premiers sex-shops que j'ai fréquenté, dans un ambiance alors plutôt joyeuse, c'était à Copenhague et à Amsterdam, quand ils n'existaient pas encore en France.

Puis ils s'installèrent dans la capitale, naturellement dans la mouvance de la prostitution comme s'il y avait une relation automatique entre le monde de l'amour tarifé et celui du libertinage. Pigalle, rue Saint-Denis, autour des gares...

Et c'est vrai qu'ils étaient souvent glauques. Ma curiosité naturelle faisait que cette ambiance ne m'était pas insupportable, d'autant que c'était le lieu des petits films super 8 projetés, dans une cabine plus ou moins confortable, des petits films dont le charme éclate quand j'en retrouve certains sur Internet.

L'heure n'était pas encore au DVD, et les piles de bouquins (plus de photos que de textes) s'étalaient donnant à l'ambiance, avec cet amoncellement de chairs, la couleur d'une boucherie.

Puis vinrent les supermarchés du sexe, les cabines confortables, les films vidéos à foison. Mais, même s'ils essaieraient en dehors des quartiers chauds, ils conservaient leur côté trash.

J'ai néanmoins pu déceler, depuis un ou deux ans, un changement... au point qu'à proximité de ma campagne, dans une ville qui n'a jamais été caractérisée par sa « chaleur » s'est ouvert un autre modèle de magasin consacré aux plaisirs du sexe.

J'hésite à employer le mot de « love-shop », il me paraît nécessaire de bien dissocier amour et libertinage, mais si le concept doit faire le pendant à un autre que j'aimerai voir disparaître, le « sex-shop », si ce n'est qu'un terme purement marketing... va pour le « love shop ».

La créatrice de ce « Love-shop » situé en banlieue parisienne exprime parfaitement en quoi son espace diffère de ce que l'on connaît depuis un peu plus de 30 ans. Je mettrai seulement un bémol à son commentaire : « Pourquoi semble-t-elle exclure les hommes de cet univers ? »

Qu'elle souhaite éviter les visites de « touristes sexuels », je le comprends parfaitement, mais il est aussi des hommes qui savent parfaitement se tenir et qui gagneraient à écouter ses conseils.