Je met au défi la plus part des hommes de prouver qu’ils n’ont jamais eu de commerce avec une prostituée.
J’ai eu commerce avec des prostitués, une courte période de ma vie… jusqu'à ce que je découvre qu’il était, pour mon équilibre sexuel, d’autres modèles de relations beaucoup plus satisfaisants.
Plus adolescent, pas encore adulte, à l’époque où l’on ne regarde une femme qu’en rougissant que l’on n’ose pas la regarder directement dans les yeux. A l’époque, où en parfaite contradiction de ces peurs, les hormones vous agitent le bas ventre au point de se coincer le sexe entre les cuisses à se faire mal.
Alors on part en chasse… (j’emploie à dessein le mot de « chasse », le dragueur part en chasse au hasard, la recherche d’une prostituée est une chasse d’une poule faisane d’élevage, on est sur de la lever… avec quelques billets).
Le furtif curieux connaît vite tous les endroits à fréquenter (à l’époque, entre la place de Clichy et
Le furtif, souvenez vous « Les Tontons flingueurs », en veux pour son argent. Il patiente, il observe, il mate, il soupèse, il va et revient furtivement jusqu’à ce que la nuit soit tombée
Trop grasse, trop maigre, trop vulgaire, mal attifée, une sale gueule, le furtif en veux pour son argent, celle-ci lui plait que le scénario est déjà prêt. Le furtif va la faire jouir jusqu’à ce qu’elle crie. Non, laisse tomber, tu n’aimes pas les chaussures plates. Le furtif va, vient et revient jusqu’à ce qu’une image composite de toutes les filles croisées, satisfassent enfin son désir, des hauts-talons, des bas noirs à couture, une robe moulante mais sobre, la poitrine petite mais bien galbée, une chute de rein, le maquillage visible mais discret, la gorge pigeonnante mais pas trop visible. Le furtif aime la bourgeoise qui se dévergonde.
Celle-là. Oui, c’est décidé, le furtif traverse la rue…
Un soir très tard, rue des Martyrs, à côté de
J’ai décliné l’invitation pensant qu’il pouvait s’agir de prostitution.
A posteriori, je pense qu’il ne faisait que draguer un « petit jeune » pour un lieu de plaisir libertin.
On n’est pas sérieux quand on a vingt ans car on ne sait pas toujours ce que l’on perd.
N’allez pas croire qu’il s’agit de
Non, « OZ » et « SUCK » sont un magazine et un journal anglophones qui m’ont ouvert les yeux.
Si vous avez déjà lu les posts précédents, vous pouvez légitiment vous inquiéter de ne voir sur cet eroblog, que des références littéraires. Rassurez vous, en ce début des années 70, j’ai perdu ma virginité, et « si de mes cinq doigts, je fais encore régulièrement une pucelle (et j’espère que cela va durer encore longtemps), je ne me contente plus seulement de fantasmes de papier. Les nourritures carnées, souples et douces, profondes et humides, sont déjà de la partie.
Mais il faut nous sortir de quelques siècles d’obscurantisme et de nos années gaulliennes d’adolescence – Le maire de Tours, Jean Royer, grand inquisiteur, est encore présent, à confesse on continue à s’interroger « Combien de fois t’es-tu touché, mon enfant ? » - et c’est vers l’Angleterre que se tournent nos regard : ils ont les « Rolling Stones » - « I can’t get know Satisfaction, and I try » - I try aussi – et le Festival de l’Ile de Wigth.
Londres est au top de l’underground (une question de métro ?) et derrière International Youth Times, on trouve un autre magazine « Oz », qui influencera la création d’Actuel, première version. Probablement moins politique, plus anarchiste, plus décalé, Oz est plus orienté sexe.. C’est la grande différence entre la France et
Quelques temps plus tard, si nous avons changé de Président, l’Assemblée Nationale prône toujours la voix de la France et la vertu monogame et catholique (G.Pompidou (1911-1974), durée du mandat : 4 ans 10 mois (du 19/06/1969 au 28/04/1974), décès en cours de mandat, l'intermède est assuré conformément à l'article 7 de la Constitution par le Président du Sénat (A. Poher).
Alors « suce » en cachette
« Suck », le titre est explicite et j’imagine que je n’ai pas besoin de traduire. « Suck » se présente comme un journal bien que sa parution, autant que je m’en souvienne, soit assez régulière. Du papier journal au format tabloïd, la qualité minimale, mais ce n’est pas pour sa qualité qu’on trouve ce journal en fouillant bien dans les bacs. En fait, il est interdit par la censure, mais dans ce monde poste 68, quelques libraires luttent contre… et exhibent avec beaucoup de conscience, Sade, Réage… et cachent (assez mal, la preuve, je le trouve facilement).
J’en ai possédé une dizaine de numéros jusqu’à ce qu’un copain (en fait, c’est plutôt sa femme qui était une copine… je n’ai pas conclu mais j’aurai bien aimé) me les embarque pour « chauffer » son épouse (j’ai bien peur que le copain ait été déçu, mais sa femme n’était pas mûre à l’époque pour l’époque) … et disparaisse de ma vie. Je n’ai jamais récupéré ma collection, j’en conçois une certaine (mais relative) frustration.
Suck fait objectivement la promotion de la sexualité libérée, plurielle, poly…de l’homosexualité féminine et masculine, de
On peut donc vivre autrement ?
Si un lecteur possède un ou plusieurs exemplaires de « Suck », qu’il me contacte, j’aimerai en posséder quelques exemplaires numériques.
L… cache-toi les yeux pour lire ce post, toi qui en fus l’actrice à qui je donnai la réplique.
L… cache-toi les yeux pour lire ce post, toi, ma « passeuse ».
Te souviens tu des temps troublement joyeux et sombres qui suivirent la grande fête du printemps 1968, te souviens tu du temps, entre alcool à gogo, musiques qui n’avaient pas leur place sur les ondes de l’ORTF, bavardages incessants, nous refaisions le monde ?
« On est pas sérieux quand on a dix-sept ans », et nous n’étions pas sérieux dans nos dix-sept ans pas sérieux et terriblement graves que dans notre générosité, nous aurions pu échapper à nous-même.
Dans mon univers de garçons, je suis interne depuis quelques années, les filles (celles que nous côtoyons dans la journée), la femme (de papier, Sade, Bataille, Réage, Hara-Kiri, Lui…) sont proches et lointaines à nos préoccupations. On en rêve, on en parle, on en rêve, on leur parle… mais le sexe est loin, très loin (sauf à quelques « touches-pipi », dans le car qui, dans la nuit d’hiver me ramène au lycée, et des baisers mouillés et passionnés qu’on échange entre la gare routière et l’Internat de filles où j’accompagne une « payse ».
(Note : au moins trois nouveaux post à rédiger).
L…, te souviens-tu pourquoi et comment, nous nous sommes retrouvé, une nuit d’hiver glacée, sous une tente, sur le parking (enfin, à proximité d’un hôtel de chaîne –Merci, Monsieur Jacques Borel, qui se souvient encore de vous qui avez introduit le hamburger en France. Je devrais vous jeter la pierre de la malbouffe, mais notre société était, entre De Gaulle, De Bré, De Peyrfitte,…, tant constipée.
L…, te souviens-tu pourquoi et comment, nous nous sommes retrouvé, une nuit d’hiver glacée, sous une tente, sur le parking, à joindre nos sacs de couchage ? Moi, j’ai oublié…
L…, tu ne m’en a pas voulu, Wilhelm Reich avait raison, « Il faut donner aux jeunes d’autres alternatives que de faire l’amour sous des portes cochères, la nuit, le froid, l’inconfort, la promiscuité, malgré notre désir, j’ai peur que ce ne fut pas la grande fête attendue.
L…, tu ne m’en a pas voulu, cette fête qui n’en fut pas tout a fait une, novices que nous étions, même si tu avais quelques avances sur moi, de nos inexpériences, m’a laissé, au long des années, pas mal de regrets. L… nous aurions pu, se caresser plus longtemps, laisser le temps à la découverte des corps, j’aurais pu te masturber plus longtemps, tu aurais pu me rendre la pareille, explorer les positions, goûter la conjugaison des plaisirs, sentir nos souffles, suivre les battements de nos cœur. Mais, il faut en convenir, ce fut beaucoup plus frais.
L…, tu ne m’en a pas voulu, combien d’années plus tard, tu m’as révélé : « Je me souviens de tes yeux étonnés ».
Percé à jour, aujourd’hui, c’est moi qui veut t’étonner !
(Petit retour au réel : si quelqu’un possède le texte du tract tiré de l’œuvre de Reich et distribué à cette époque, qu’il me le fasse parvenir, malgré mes recherches, je n’ai pas encore pu le retrouver).
Au cours d’une conversation avec L… sur les lieux libertins, je lui exprimait mon souhait de trouver un espace (gîte rural, chambre d’hôtes, ferme, maison…), où les ébats ne seraient pas réservés à un espace fermé, plus ou moins bien éclairé , et qui permettrait de jouir également du soleil, du vent, de la pluie, de l’herbe, de la terre, des forces telluriques en quelques sortes (De tels endroits existent peut-être, mais pour des raisons sans doute diverses, je ne les ai jamais croisé).
A ce souhait, L…, tour à tour soumise et maîtresse, m’objectait qu’elle préférait les espaces libertins où l’on pouvait s’enfoncer dans le sol, une manière de gagner un enfer ou de rejoindre la matrice originelle.
Force est de constater, sur mon expérience des clubs échangistes, mélangistes, des boîtes libérées, beaucoup sont construites sur ce modèle et que d’une certaine manière, j’adhère à sa vision des choses. Descendre, c’est une manière de changer d’espace, de rejoindre une clôture que n’aurait pas désavoué le camarade Sade (pas le sadique, le libertin !).
Monter est aussi une transgression, on monte au septième ciel on monte aussi derrière une prostituée montante… j’avoue qu’à monter et à descendre, je n’éprouve pas le même plaisir ;
|
Monter ou descendre ? |
Et puis, il y a les clubs construits sur le plan horizontal. J’avoue, pour moi-même, L… était de mon avis, de ne pas y trouver le même intérêt.
Je suis resté sur ma faim avec mon espace libre, aérien, ouvert aux chants des oiseaux, aux sons de la campagne, voir aux rumeurs de la ville…. S’il n’existe pas, faudrait-il le construire ?
Et vous ami(e)s lecteurs et lectrices, votre avis, votre expérience ? Doit-on rester dans les schémas classiques ou existe-il des alternatives ? Ou doit-on les créer ?
Il faut un début à l’histoire
L'histoire commencera le 21 septembre 1970 dans une très grande ville – O…. Elle aurait pu commencer le 1er septembre 1967 dans une ville moyenne N…, mais c’est une autre histoire. En
Mars 2024 | ||||||||||
L | M | M | J | V | S | D | ||||
1 | 2 | 3 | ||||||||
4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | ||||
11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | ||||
18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | ||||
25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 | 31 | ||||
|
Commentaires